Récital de mélodies françaises
D'après un argument de Martine Midoux
Martine Midoux chant
France Pennetier piano
Mise en scène Alain Aloual Dumazel
Décors et costumes Jean-Pierre Capeyron
Coiffures Michèle Bernet
Musée des Nabis St Germain en Laye 1991
Péniche Opéra 1995
KORE PRODUCTION
"Il y a longtemps que je nourrissais le désir de réaliser une création dramatique à partir de mélodies françaises du XXème siècle.
Ce vaste répertoire est très riche en évocations poétiques. Les quelques secondes que dure une mélodie sont un condensé d'émotions fortes. Debussy, Ravel, Poulenc, Roussel, Messiaen ont écrit des musiques vivantes, sensibles et Aragon, Apollinaire, Louise de Vilmorin, Verlaine, des textes d'une subtilité rare.
J'ai choisi certaines oeuvres que j'aime particulièrement et j'ai tiré un fil conducteur, l'absence de l'amant, tissant un parcours émotionnel.
Ma profonde complicité musicale avec France Pennetier d'une part, ainsi que mon travail de recherche théâtrale auprès d'Alain Aloual Dumazel au Théâtre du Lierre d'autre part, m'ont permis de créer Lune d'Avril, spectacle dans lequel j'ai pu donner à voir les images qui nous touchaient tous les trois, images si bien servies par les costumes et les décors de Jean-Pierre Capeyron."
Martine Midoux
argument et chant
"La fable met en situation une femme d'âge mûr face aux souvenirs d'un moment de sa jeunesse. Ce passé s'incarne par la venue d'une visiteuse... Elle-même vingt ans auparavant...
Dans un rapport de confidences échangées se dit alors l'absence de l'amant, se rejoue sa présence, se vivent l'attente, l'incertitude, l'espoir du retour de l'absent.
Le temps s'écoule entre le quotidien et l'absurde.
Le piano invite à la mémoire d'un passé lointain, le chant se souvient d'un passé plus récent, le geste ébauche l'instant présent...
Les silhouettes des actrices, leurs costumes, s'organisent à la manière des portraits de femmes de Picasso, celui d'Olga dans un fauteuil (1917) et celui de Jacqueline aux mains croisées (1954).
La scénographie suggère un éventail déployé autour du piano et joue les brillances et la matité de la laque noire. Tantôt elle dessine un lieu clos, tantôt elle fait naître un point de fuite, une ouverture vers un ailleurs, une brèche où les éléments de la trame musicale se déconstruisent, échappent à l'écriture, au risque de provoquer la déchirure, l'éclatement, la mort, ou, qui sait, la résurrection..."
Alain Aloual Dumazel
mise en scène
"Monter un spectacle aux côtés de Martine Midoux et d'Aloual est pour moi synonyme de joie, de liberté... Tout semble possible, accessible: exprimer la tendresse ou la folie avec pour seul fil conducteur celui de trouver une nouvelle dimension d'expression au travers des textes et des musiques que nous aimons."
France Pennetier
piano